Lucien Monjauvis
Lucien Monjauvis
- député du XIIIe arrondissement de Paris, élu en 1932
- l'un des deux préfets communistes à la Libération
préfet de la Loire : 18 novembre 1944 au 17 septembre 1947
(source)
biblio (provisoire)
- Collectif C.G.T. d'Histoire Sociale Loire, "Lucien Monjauvis
- un syndicaliste devient préfet", Cahiers Rhône-Alpes
d'Histoire Sociale, n° 28, Institut régional C.G.T.
d'Histoire Sociale, 1994, 14/15 p., ill., 29,7. cm.
secrétaires généraux du PCF
secrétaires généraux (ou nationaux)
du PCF
Pierre Sémard (1897-1942) : 1925-1929
Henri Barbé (1902-1966) : 1929-1931
Maurice Thorez (1900-1964) :
Waldeck Rochet (1905-1983) : 1964-1972
Georges Marchais (1920-1997) : 1972-1994
Robert Hue (1946) : 1994-2001
Marie-George Buffet (1949) : depuis 2001
Pierre Laurent
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Pierre Semard
Pierre Semard, 1887-1942. Histoire singulière d'un cheminot dirigeant syndical et politique, et figure héroïque
Résumé
À l’occasion du 120e anniversaire de la naissance de Pierre Semard, du 90e anniversaire de la Fédération des cheminots CGT, mais aussi du 70e anniversaire de la SNCF, l’Institut d’histoire sociale des cheminots CGT et l’Université de Bourgogne ont décidé d’organiser un colloque autour de la figure de celui qui fut secrétaire général de la fédération des cheminots, mais aussi un dirigeant du mouvement communiste, et dont l’exécution par les autorités allemandes d’occupation en 1942 suscita une émotion et une réprobation qui firent dès lors de Pierre Semard une figure de la lutte des cheminots pour l’indépendance nationale.
Annonce
Pierre Semard : Né le 15 février 1887 à Bragny-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; fusillé le 7 mars 1942 à la prison d'Évreux (Eure) ; secrétaire général de la Fédération CGTU des cheminots (1922-1924) puis de la Fédération réunifiée des cheminots (1935-1939) ; secrétaire général du Parti communiste (1924-1928).
À l’occasion du 120e anniversaire de la naissance de Pierre Semard, du 90e anniversaire de la Fédération des cheminots CGT, mais aussi du 70e anniversaire de la SNCF, l’Institut d’histoire sociale des cheminots CGT et l’Université de Bourgogne ont décidé d’organiser un colloque autour de la figure de celui qui fut secrétaire général de la fédération des cheminots, mais aussi un dirigeant du mouvement communiste, et dont l’exécution par les autorités allemandes d’occupation en 1942 suscita une émotion et une réprobation qui firent dès lors de Pierre Semard une figure de la lutte des cheminots pour l’indépendance nationale. Ainsi le nom de Semard, certainement l'un des plus familiers – notamment parce que nombre de cités, places et rues portent son nom – est devenu, après 1945, emblématique de l'action syndicale et patriotique des cheminots. Semard est un des dirigeants ouvriers dont le souvenir a été entretenu durablement dans les années d'après-guerre par des commémorations organisées par le PCF et la CGT.
L’objectif de ce colloque est de mieux connaître et donc comprendre pourquoi Semard est devenu ce symbole. Sa vie durant il fut l’un des acteurs essentiels de l’histoire sociale et politique des organisations ouvrières politiques et syndicales. Socialiste, syndicaliste puis dirigeant communiste français et membre de l’Internationale communiste, il occupa, dès les années 1920, des responsabilités de premier plan. Homme de conviction, à plusieurs reprises emprisonné, il fut de ceux qui ne se renièrent pas. Pour autant, sa réflexion et son expérience, le conduisirent également à se méfier et à refuser le volontarisme et l’activisme tant syndical que politique. Il s’opposa ainsi à certaines orientations dont il pressentait et dénonçait le sectarisme. Critiqué il fut souvent l’objet d’intrigues dont il fut à différents titres victime. Mais sa constance, sa connaissance des dossiers, son goût de l’écriture et du contact avec les militants en firent un personnage dont la popularité s’affirma progressivement au cours des années 1930, lorsqu’après avoir été secrétaire général du PCF, il prit en charge la direction de l’une des plus grandes fédérations syndicales, celle des cheminots, qui joua de plus un rôle essentiel dans la réunification de 1936.
Combattant inlassable d’un syndicalisme d’action et de masse, il n’en devint pas moins l’un des représentant autorisé du mouvement syndical au sein du conseil d’administration de la SNCF où il fit entendre les propositions syndicales en faveur d’un système de transport développé et d’une amélioration des conditions de travail de l’ensemble des cheminots. Sa fidélité aux engagements antifascistes, son implication dans l’orientation de la CGT contre le nazisme, lui valurent bien des inimitiés. Son arrestation, à l’automne 1939, son internement, comme sa condamnation par un tribunal militaire en avril 1940, puis son exécution en 1942 comme otage, jalonnent la fin d’une vie au cours de laquelle Pierre Semard a affronté la répression avec la conviction que celle-ci confortait ses engagements et son expérience.
Les nombreuses archives d’organisation comme les écrits personnels, ainsi que les recherches engagées ces dernières années sur les organisations ouvrières où Semard a joué un rôle central, permettent la tenue d’un colloque qui s’intéressera également à la manière dont la connaissance historique peut s’enrichir de l’évocation mémorielle d’un dirigeant historique de la Fédération CGT des cheminots au moment où celle-ci porte un regard sur son histoire et celle de la SNCF.
Serge Wolikow
source
Pierre Semard est né en 1887 à Bragny-sur-Saône en Saône-et-Loire, il est mort fusillé par les Allemands le 7 mars 1942 à la prison d'Évreux, secrétaire général de la Fédération des cheminots et dirigeant du PCF dont il fut secrétaire général de 1924 à 1928.
cimetière du Père-Lachaise division 97 (source)
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Henri Barbé
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Maurice Thorez
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Waldeck Rochet
Waldeck Rochet. Repères biographiques
1905. Naissance de Waldeck Émile Rochet.
1917. Obtient son certificat d’études primaires, classé premier du canton.
1924. Adhère au Parti communiste français.
1936. Est élu député de Puteaux
1937. Est nommé directeur de la Terre.
1939. Le 8 octobre, il est arrêté avec trente-deux autres députés communistes.1943. Rejoint de Gaulle à Londres pour représenter le PCF.1945. Est élu député de Saône-et-Loire.
1946. Devient président de la commission de l’Agriculture de l’Assemblée nationale.1958. Député de la Seine.
1964. Devient secrétaire général du PCF, au 17e Congrès du PCF.
1965. Rencontre en secret François Mitterrand pour mettre au point un accord électoral.
1967. Réaffirme lors du 18e Congrès l’objectif de créer «les conditions favorables à un passage pacifique au socialisme». Est élu député de la 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis.
1968. Le 21 août, il préside la cession du Comité central du PCF qui désapprouve sans équivoque l’intervention des troupes du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie.
1972. Malade, il cède son poste à Georges Marchais.
1983. Mort de Waldeck Rochet.
Sources : dictionnaire Maitron, notice Waldeck-Rochet, volume 40, et Who’s Who, 1975-1976
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Georges Marchais
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Robert Hue
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Marie-George Buffet
Maurice Thorez : iconographie thorézienne
Maurice Thorez, iconographie
- Maurice Thorez, 1900-1964
le vert de la fête "champêtre", une France debout (étendard tricolore vertical)
et républicaine mais curieusement amputée d'une partie de son territoire,
les masses à l'assaut du fort de Vincennes (nouvelle Bastille ?),
et la figure tutélaire de Thorez
discours au Vélodrome d'Hiver, le 2 octobre 1947
tome premier du livre deuxième des oeuvres
de Maurice Thorez rasssemblant des textes
allant de 1930 à juin 1931
- Le fonds Thorez aux archives communales d'Ivry-sur-Seine
- voir aussi les photos de l'article : dirigeants du PCF, 1920-1982
Dirigeants du PCF, iconographie : 1920-1982
quelques photos de dirigeants du PCF
1920-1982
30 mai 1926, devant le Mur des Fédérés perpétuant le souvenir de la fin tragique de
la Commune de Paris (mai 1871) : Camelinat, Marcel Cachin, Jacques Sadoul,
Paul Vaillant-Couturier, Maurice Thorez
responsables de la Jeunesse communiste à l'époque du Front Populaire
dirigeants communistes en visite au Musée d'art français à l'Exposition de 1937 :
de gauche à droite, Julien Racamond, Pierre Sémard, Florimond Bonte, Benoît Frachon,
Gaston Monmousseau, Marcel Cachin, Paul Vaillant-Couturier, Maurice Thorez,
Jacques Duclos, Fernand Guyot, Lucien Sampaix
Marcel Cachin et Paul Vaillant-Couturier
Paul Vaillant-Couturier (1892-1937)
Paul Vaillant-Couturier
- obsèques de Pierre Semard, le 30 mars 1945 (vidéo)
Pierre Villon (1901-1980)
Pierre Villon (à droite, le 16 novembre 1968 à la télévision)
- biographie de Pierre Villon sur le site judaisme.sdv.fr
André Marty au Vel d'Hiv, 15 septembre 1944
Jacques Duclos au Vel d'Hiv, 15 septembre 1944
défilé du 14 juilley 1947 : de g. à d., visage de Julien Racamond (caché par le jeune homme),
Georges Cogniot (derrière), Auguste Gillot, Raymond Bossus (derrière), Maurice Thorez,
Jacques Duclos, André Marty, Raymond Guyot, Charles Tillon, Étienne Fajon, Lucien Midol
Georges Cogniot (1901-1978), à gauche, avec sa famille
- éléments biographiques sur Georges Cogniot
Maurice Thorez en famille en 1949 : sur les genoux de Thorez, Paul ;
sur les genoux de Jeannette Vermeersch, Pierre : debout Maurice et Jean ;
aux côtés de Jeannette, sa mère
- Charles Tillon, résistant, ministre (l'Humanité, 25 août 2004)
- sur Charles Tillon et Rennes
- biographie de Charles Tillon, député, sur le site de l'Assemblée nationale
- interview de Charles Tillon en 1970 (archives Ina)
Thorez à son retour d'URSS, avec Laurent Casanova à gauche,
le 16 avril 1953 en gare de Saint-Quentin
- biographie de Joanny Berlioz sur le site de l'Assemblée nationale
Maurice Thorez et vendeurs d'Avant-Garde à Choisy
Maurice Thorez dans un camp de jeunes en URSS, le 1er janvier 1961
Maurice Thorez dans un camp de jeunes en URSS, le 1er janvier 1961
Maurice Thorez, discours de clôture, au XVIIe congrès en mai 1964
- biographie de Léon Feix sur le site de l'Assemblée nationale
Robert Ballanger en 1967, député, président du groupe communiste à l'Assemblée
- biographie de Robert Ballanger sur le site de l'Assemblée nationale
Jeannette Veermersch en février 1967
François Billoux, le 1er juin 1968 (rencontre FGDS-PCF)
Paul Laurent et Henri Krasucki, le 1er juin 1968 (rencontre FGDS-PCF)
Étienne Fajon, Gaston Plissonnier et Georges Marchais en 1968
Waldeck Rochet et la délégation du PCF de retour d'URSS en 1968 (Tchécoslovaquie)
à gauche Gaston Plissonnier, à droite Jacques Duclos, derrière de dos Georges Marchais
Étienne Fajon et Roland Leroy en 1969, lors d'une réception offerte au Bolchoï
Benoït Frachon, le 13 février 1969
Louis Aragon, le 13 février 1969
François Billoux, Jacques Duclos, Gaston Plissoonier, le 9 juillet 1972
- hommage à Madeleine Vincent sur le site PCF d'Issy-les-Moulineaux
- déclaration de Marie-George Buffet, 22 novembre 2005 dans l'Humanité
- Jacques Chambaz : un érudit passionnément engagé (Jack Ralite)
Jean Colpin, le 11 octobre 1977
Jean Colpin et Roland Leroy, le 11 octobre 1977
- hommage à Guy Hermier (2006)
- message d'Alain Bocquet après le décès de Guy Hermier
7 février 1982, XXIVe congrès, Georges Marchais entouré des ministres communistes
du gouvernement Mauroy : de g. à d., Marcel Rigout, Anicet Le Pors, Jack Ralite
et Charles Fiterman ; de profil à gauche, Raymond Guyot ;
sur la tribune à droite, Georges Gosnat, trésorier du PCF et député d'Ivry
hommage à François Billoux
Hommage à François Billoux
à la Fédération du PCF des Bouches-du-Rhône
280, rue de Lyon - 13015 Marseille
Vendredi 25 janvier 2008 à 17 h
Il y a 30 ans disparaissait notre camarade François Billoux, grand dirigeant du Parti Communiste Français, Député et Conseiller municipal de Marseille, qui nous laisse le souvenir d’un militant infatigable, entièrement dévoué à l’intérêt général.
Afin de lui rendre l’hommage qu’il mérite, nous nous réunirons en présence de sa fille, Hélène Brun, dirigeante de la Fédération du PCF de l’Yonne et conseillère régionale de Bourgogne pour la pose d’une plaque commémorative dans la salle de l’Exécutif départemental.
La Fédération PCF des Bouches-du-Rhône, son amicale des vétérans, rendront un solennel hommage à François Billoux, grande figure du PCF, qui fût de 1936 à 1978, député des Bouches-du-Rhône, dirigeant national du Parti, ministre du général De Gaulle de 1944 à 1947.
À la suite de l’hommage que Jean Marc Coppola, secrétaire départemental, membre de l’Exécutif national du PCF, lui rendra, la salle de l’Exécutif des locaux de la fédération sera baptisée «Salle François Billoux».
Cette manifestation est ouverte à tous ceux qui ont apprécié sa longue fidélité au monde du travail, de la démocratie et de la paix.
Fédération des Bouches-du-Rhône du PCF, 2008
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Trente ans après sa disparition, l'hommage du PCF
à François Billoux :
la lutte, un éternel recommencement
Rue de Lyon, ses faubourgs ouvriers, ses petits cafés, sa sucrière où Saint-Louis n’a pas toujours rendu la justice aux hommes et femmes, et puis ce bâtiment, le siège du parti communiste.
C’est là qu’hier soir plusieurs générations de militants progressistes sont venues, parfois en famille, rendre hommage à la mémoire de François Billoux, le militant, le résistant, le ministre, le député, et pour beaucoup le visionnaire. Le temps présent ne saurait leur donner tort bien longtemps.
Dans l’assemblée, la convivialité se tisse autour des conversations. La manif de la veille, les municipales de demain et cette victoire sur la droite qu’on sent à portée de main. Les conversations s’en nourrissent, parées d’une dignité comme inscrite dans les briques des murs alentour.
Tous sont venus pour honorer l’un des leurs, disparu un triste 14 janvier de 1978. Mais l’homme avait sans doute déjà fait son ouvrage et rendu son établi propre.
Pour la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF, Jean–Marc Coppola retrace le parcours politique d’un homme. Parfois, deux ou trois citations suffisent à brosser l’étoffe et le partage offerts comme un présent : «Nous avons été arrêtés parce que nous étions communistes, nous sommes restés communistes.» «Nous luttons pour le pain, la liberté et la paix.»
Aux côtés d’Hélène, la fille de François Billoux, qui dira toute sa fierté filiale de n’avoir jamais vu son père, «ce camarade qui avait beaucoup de responsabilités», manquer une seule réunion de cellule avec les marins de Marseille, Jean-Marc égrènera ces jalons qui font des sillons. Battre Gaudin ? Il a renvoyé Sabiani à ses infamies fascistes. Lutter pour la paix ? Il a combattu la guerre. Avoir du courage ? Le courage n’est inaccessible à quiconque reconnaît son chemin.
«Ils partirent en bagnards, sous les bravos des cheminots de Saint-Charles, et revinrent en ministres», lance-t-il avant de rappeler à tout un chacun l’urgence des menaces de notre temps. «Le Medef, le gouvernement disent qu’il faut en finir avec les acquis de la Libération et ils font injure à l’apport des communistes, au conseil national de la Résistance qui apparaît comme un socle insupportable à Sarkozy.»
Dans une salle du siège de la fédération, une plaque est inaugurée à la mémoire de François Billoux, «l’international, le national, le Marseillais», en présence de Frédéric Dutoit et d’Alain Hayot, deux héritiers du «parti des fusillés». La Marseillaise, pour sa part, était représentée par Paul Biaggini, directeur général de notre titre. Aux vivants à présent d’écrire leur propre page car la lutte est un éternel recommencement.
Jeff Sicurani
La Marseillaise, le 26 janvier 2008
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François Billoux et le prince Bertil de Suède, Nord Matin, 16 mars 1946 (source)
François Billoux au Havre, avec le maire Pierre Courant, le 31 mars 1946 (source)
François Billoux et le camarade Nentcheef à la fête de section d'Istres en 1947
(source : blog de Nicolas Maury)
François Billoux (source Ina)
François Billoux, années 1970 (source Ina)
François Billoux, L'Humanité, 1978 (source Ina)
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- François Billoux, 1903-1978
- Quand nous étions ministres, éditions Sociales, 1972