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Amicale des vétérans du PCF

20 juillet 2009

disparition de Georges Valbon (1924-2009)

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Disparition de Georges Valbon,

résistant et bâtisseur


Fils d’immigrés italiens, il participa à la libération du territoire, aux portes de Paris, qui devint la Seine Saint-Denis, et dont il fut le premier président. Il est mort samedi dans sa quatre-vingt-cinquième année.

Il était une figure du communisme en Seine-Saint-Denis, qu’il a parcourue toute au long de sa vie de militant, du Bagnolet des années de jeunesse à Bobigny, où il a présidé le Conseil général dès 1968 à la création du département, jusqu’en 1993. La mort de Georges Valbon, samedi, a suscité une vive émotion dans le 93. Il fut parmi les plus importants artisans des réalisations sociales et culturelles audacieuses qui firent la fierté des collectivités gérée par les communistes.

On ne peut réduire le rôle de Georges Valbon aux limites géographiques du territoire séquano-dyonisien, mais il incarnait à lui seul plusieurs caractéristiques de cette banlieue ouvrière depuis les années trente, où l’on travaillait dur, et où l’on se battait dur contre les patrons. Dans le combat de classe se forgeait la solidarité avec les travailleurs immigrés fuyant la misère, les persécutions antisémites, le fascisme ou le franquisme.

Georges Valbon est fils d’immigrés italiens. Son père Pie-Julien Valbon, a quitté le val d’Aoste où vient de triompher Mussolini. Après un court séjour à Lunery (Cher), lieu de naissance de Georges en 1924, la famille s’installe à Bagnolet.. Sa mère Cécile est couturière et Pie-Julien se fixe comme plombier couvreur.

Bon élève, le jeune homme obtient son certificat d’études primaires avec mention très bien. Il passe ensuite le concours de l’école Chaix où pendant quatre ans il apprendra le métier de typographe. Avec l’occupation nazie, l’adolescent est rattrapé par le fascisme que ses parents ont fui. Il est encore élève typographe, quand il imprime ses premiers tracts antinazis sur les presses de l’école.

Réfractaire au STO, il devient clandestin. En juillet 1944, lieutenant FTP il commande un groupe armé à Bagnolet, participe à la libération de la mairie des Lilas, puis de Montreuil, des forts de Rosny et de Romainville. Il combat les Allemands place de la République à Paris. Engagé volontaire en septembre 1944, il quitte l’armée en 1946 en refusant d’aller faire la guerre colonial en Indochine.

« Ce n’est pas, expliquait Georges Valbon, parce que des hommes,
des femmes, des enfants sont nés pauvres qu’ils doivent avoir
un enseignement au rabais. »

Dans le pays à reconstruire, Georges Valbon sera l’un des bâtisseurs de cette partie du département de la Seine, où il a combattu les armes à la main. À Bagnolet, d’abord, où il devient secrétaire de la section du parti communiste puis il occupe des responsabilité dans la fédération Seine-Nord-est. Jean-Claude Lefort, député honoraire du Val de Marne, et lui même originaire de Bagnolet, se souvient : «mes parents étaient les gardiens de la section, c’est là que je suis né. Georges n’a plus quitté notre vie depuis ces terps pourtant lointains». «C’était un homme d’une immense culture. Il a côtoyé les «grands» avec autant de bonheur que «les simples gens».

Ce goût de la culture, cet amour de la musique ne furent pas un violon d’Ingres cultivé dans le jardin secret de l’homme politique. L’ambition, révolutionnaire, des communistes de faire de la culture un bien commun a profondément marqué la gestion des communes puis du département par les communistes. Dès 1970, la Seine-Saint-Denis comptait une trentaine de conservatoires. La culture n’est pas un luxe, pas davantage qu’elle ne doit rester l’apanage des classes favorisées. Cette politique qui fait de l’accès aux activités culturelles une priorité recueille l’adhésion de la population.

À Bobigny, dont Georges Valbon est maire de 1965 à 1996, la fréquentation du conservatoire de musique passe de 300 jeunes en 1971 à 1600 cinq ans plus tard. «Ce n’est pas, expliquera Georges Valbon, parce que des hommes, des femmes, des enfants sont nés pauvres, de par la responsabilité des riches qu’ils doivent avoir en enseignement au rabais. Notre conservatoire est un instrument de qualité, de lutte contre l’inégalité».

Ce qui vaut pour le droit des travailleurs à la musique, l’est tout autant pour les autres facettes du champ culturel. La Seine-Saint-Denis doit à cette gestion émancipatrice, le nombre de ses cinémas municipaux, de ces théâtres, du dynamisme de la création artistiques que tant d’habitants de la capitale découvrent dans le «9.3»

Tout en continuant d’exercer des responsabilités au plan national dans les instances du PCF, Georges Valbon ne sacrifia qu’une parenthèse de sa vie militante hors de son département. En 1982, après la victoire de François Mitterrand et la formation pour la première fois depuis 1947 d’un gouvernement à participation communiste, il accepta de quitter la présidence du département pour devenir président des Charbonnages de France à la demande du nouveau gouvernement. Le militant, habité par le sens de l’intérêt général, ne pouvait se dérober.

Mais un an et demi plus tard, ne voulant servir de caution à une politique s’éloignant des objectifs de 1981, Georges Valbon prenait ses responsabilité en démissionnant, neuf mois avant que les ministres communistes fassent de même en juillet 1984… Et revenait à Bobigny.

Jean-Paul Piérot
L'Humanité
, 20 juillet 2009

- une vidéo Ina sur Georges Valbon

 

Georges Valbon (1)
Georges Valbon, jeune

 

Georges Valbon 1971
Georges Valbon, 1970-1971

 

Georges Valbon (2)
Georges Valbon

 

Georges Valbon (3)
Georges Valbon

 

 
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29 juin 2009

édito du bulletin des vétérans, n°48, juillet 2009

Diapositive1


les communistes dans les luttes

et dans le rassemblement


Des élections européennes, on peut retenir d'abord l'abstention massive et l'espoir représenté par le Front de Gauche.
L'abstention est essentiellement celle des couches populaires, de ceux qui ont le plu à  souffrir de la crise. Ils ont exprimé par là leur aversion d'une Europe qui ne sert que les intérêts des financiers et des lobbies économiques. Il s'agit d'une sanction de l'Europe libérale, d'un rejet non pas de l'Europe mais des institutions et de la politique de Bruxelles. On peut noter qu'il en a été de même dans les autres nations.

Le Front de Gauche a dénoncé clairement l'Europe de la concurrence libre et non faussée, il a avancé des propositions concrètes.

La campagne du Front de Gauche a commencé à ouvrir des perspectives pour un changement radical de politique, pour une véritable alternative. Il est nécessaire de formuler un projet politique qui ouvre un débouché au mouvement social, un projet qui réponde aux aspirations populaires et respecte les différents courants.

sortir du capitalisme en crise

Les communistes entendent poursuivre et amplifier la démarche qui a été celle du Front de Gauche : autour de contenus profondément transformateurs, interpeller toutes les forces politiques et sociales à gauche. Des exigences nouvelles se font jour, incitant à ne pas couper l'écologie du social, les dégâts environnementaux étant dus à la soif de profit immédiat du mode de production capitaliste.

Les communistes vont mener de front l'appel à élargir le Front de Gauche et à l'enraciner localement et la popularisation de leurs propositions, comme le projet emploi-sécurité-formation, la constitution d'un pôle public bancaire, la sauvegarde et le développement des services publics, une démocratie nouvelle qui rompe avec le présidentialisme à la Sarkozy, l'attention portée à la santé, la protection sociale, l'éducation et la recherche.

La crise met au centre des réflexions le débat de fond.

Le communisme est-il, comme le prétend la droite, une vieille idée, totalement surannée ou, au contraire, la voie qui fasse reculer, dans le monde, la misère, la pauvreté, l'exploitation, qui permette l'émancipation de chaque femme, de chaque homme ?

Comme l'a dit Samir Amin, l'enjeu ce n'est pas de sortir de la crise du capitalisme, mais de sortir du capitalisme en crise.

Nous mettrons à profit toutes les rencontres de cet été et, particulièrement, la Fête de l'Humanité, pour porter nos idées à la connaissance du plus grand nombre de citoyens.

Daniel Renard

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meeting du Front de Gauche, le 8 mars 2009 au Zénith

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9 juin 2009

Janine Cordaillat

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le 11 février 2007


Janine Cordaillat

Janine Cordaillat s'est éteinte le 8 juin. Elle nous quitte après une vie d'une très grande richesse.

Résistante de la première heure dans la Loire, le Rhône, l'Ain, militante communiste intègre, dévouée, disponible au service de tous, combattante de tous les instants sur tous les terrains.

D'une très grande culture, elle était l'ami de Roger Vailland, Jo Vareille, René Ballet, Henri Bourbon entre autres.
Elle apportait ses connaissances, sa réflexion, inlassablement à tout son entourage. Ses rapports avec tous, ses débats pertinents vont cruellement nous manquer.

Très attentive à la jeunesse, elle ne manquait pas une discussion avec elle, une manif, un contact avec les jeunes, une aide, une réflexion politique. Elle avait conservé la fougue de sa jeunesse.

Pendant des années elle a été d’un très grand apport politique à notre direction fédérale de l’Ain. Même après avoir quitté ses responsabilités. Intraitable sur les questions de la santé publique, elle a été de toutes les luttes sur le plateau d’Hauteville et au plan national puisqu’elle participait à la réflexion nationale sur ses questions. Y compris pendant toute sa maladie elle a eu un apport et des échanges avec les Professeurs et médecins qui la soignaient.

Prolixe dans tous les débats, quelques soient les thèmes abordés, sur tout les aspects de la vie, de la société, elle était fraternellement redoutable.

Adieu Janine notre camarade, adieu mon amie.

Guy Jacquin

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témoignage de Bernard Burato, 9 juin 2009 à 10 h 20

Chers camarades, chers amis

J’ai la douleur de vous faire part de la disparition de notre camarade Jeanine. Sa crémation aura lieu dans l’intimité à Lyon cette semaine Une cérémonie de dispersion des cendres aura lieu ultérieurement. Je ne dispose pas d’autres éléments pour l’instant Nous venons de perdre une grande dame de l’histoire de notre parti .

Toute sa vie aura été marquée par son combat pour la justice la dignité et l’humanisme. Par sa défense acharnée de principes qui fondent notre combat elle a souvent été présentée comme une gardienne du temple. Elle était tout son contraire, ouverte aux autres, à l’écoute des différences et d’un humanisme qui interpellait ceux qui la côtoyaient vraiment. Nous continuerons son combat

Un jour pourtant Un jour viendra Couleur d’orange Un jour de palmes Un jour de feuillages au front Un jour d’épaules nues Où les gens s’aimeront Un jour comme un oiseau Sur la plus haute branche.

Bernard Burato
secrétaire de la section du PCF

témoignage de Vincent Duthel, le 9 juin 2009 à 12 h 31

Que ce soit par sa présence ou son souvenir, Jeanine était et sera toujours pour nous tous  l’exemple de la volonté, de la ténacité, de l’engagement, du militantisme.

Vincent

 

témoignage de Jean-Pierre Merlo, le 9 juin à 12 h 36

Chères et chers camarades,

Si ma compagne Catherine et moi avons un lien affectif avec vous, avec Hauteville et le plateau c’est à l’amitié de Jeanine que nous le devons. Depuis des dizaines d’années pour certains d’entre nous nous vivions avec cette communiste hors du commun, présente dans tous les combats, attentive à toutes les campagnes et encore pour les dernières sénatoriales, défendant nos idées avec sa dernière Huma en prenant un café chaque jour au bistrot tant qu’elle en eut la force.

Nous nous souvenons de toutes ces campagnes législatives, de nos réunions chez elle, de nos quelques séjours à Cormaranche. Pour ma première campagne législative Jeanine m’avait fait découvrir Hauteville et les villages alentour, les vieux bistrots, une vieille dame de St Rambert héroine d’un roman de Roger Vailland, Jeanine devint une amie intime, on se téléphonait régulièrement.

Jeanine était aussi une grande intellectuelle, les murs de sa maison de Cormaranche sont tapissés de bouquins, elle admirait Roger Vailland. Je le la taquinais parfois en lui demandant de nous parler plus de sa relation avec lui. Jeanine anima longtemps l’association des amis de Roger Vailland.

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Cormaranche

En plus de la militante indomptable et jusqu’au boutiste qui se donnait à fond sur des sujets comme la filière bois, les hôpitaux, la mémoire de la Résistance et des enfants d’Ysieux. Jeanine était une amie des artistes. Jeanine organisa plusieurs fois des expositions de sculpture en plein air.

Quand on se voyait ou se téléphonait elle avait toujours un mot gentil pour Catherine qui est sculpteure et me disait : tu sais il faut prendre soin des artistes ils sont fragiles et sensibles. Je me souviens d’une réunion où Jeanine était venue il y a deux ans à Saint-Genis-Pouilly avec d’anciens résistants du CERN dont Herbert Herz ancien de la MOI, Marcel Vivargent et Albert Girardet.

Dans la dernière période au milieu de ses souffrances qu’elle surmontait avec humour, "tu sais je suis toujours là me disait-elle", Jeanine a pu voir les progrès du parti sur Hauteville. Vous les nouveaux adhérents, vous êtes aussi le fruit même indirect de son travail de conviction inlassable de toutes ces années.

C’est une grande peine d’apprendre la fin de Jeanine. Mais on est content d’avoir pu côtoyer une telle personnalité même si par moment sa ténacité à aboutir ou à défendre son point de vue pouvait un peu déranger. Mais Jeanine était intelligente et savait entendre les autres.

Nous devrons nous y faire il ne sera pas possible de retrouver une autre Jeanine. C’est aussi ce qui fera la force de son souvenir et qui fortifiera notre conviction de lutter même autrement pour un monde meilleur.

Chers amis, transmettez ma sympathie et mes pensées à la famille de Jeanine, à sa nièce proche.

Avec toute mon affection.

Jean-Pierre Merlo

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témoignage de Katia Philippe, le 9 juin 2009 à 15 h 12

Je serai présente aux funérailles ce vendredi 14 h 45. J’ai pu rendre visite une dernière fois à Jeanine le jeudi 4 juin, le lendemain de son hospitalisation à Lyon-Sud. François Auguste était avec moi.

source : site de la Fédération de l'Ain du PCF

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Roger Vailland (1907-1965)


La dame du Grand Liaz ne descendra plus aux Rencontres

Les Amis de Roger Vailland viennent de perdre leur pionnière, car enfin les plus jeunes d’entre nous n’étaient pas encore nés que Jeannine Cordaillat était déjà l’amie de Roger Vailland. Pour les uns, c’était «Jeannine», la «copine» ; pour les autres, «Madame Cordaillat» mais, pour tous, c’était une «dame», avec le parfum aristocratique de ce terme. Et Jeannine avait effectivement suivi la filière de formation d’une nouvelle aristocratie.

Une adolescence dans le bassin métallo-minier de Saint-Étienne, puis la résistance dans la Loire, le Rhône et l’Ain au gré des réseaux et de la répression, puis le parti communiste ; la «grande filière» comme d’autres le disent de l’ENA. Une riche école – Mes universités, disait Maxime Gorki – initiatrice à tous les sens du terme. Lors d’une Rencontre Roger Vailland à Bourg-en-Bresse, à un lycéen lui demandant : «Ce devait être dur la Résistance ?», Jeannine répondit : «Oui et non. Le danger, la peur de la torture, de la mort mais il y avait des compensations, une liberté anticipée ; on n’a jamais autant fait l’amour que pendant cette période.»

La route du Grand Liaz où habitait Jeannine au-dessus de Cormaranche, au cœur du plateau était devenue un important nœud de communication (automobile et idéologique). Auraient pu s’y croiser les voitures de Jo Vareille, journaliste du journal de la Résistance, Les Allobroges, Roger Vailland – le libertin rouge, Henri Bourbon – le bolchevik et aussi celles des permanents de la «fédé» de Bourg-en-Bresse, de dirigeants nationaux du «parti». Ces «hautes fréquentations», comme elle disait en se moquant d’elle-même, ne lui faisaient pas négliger le «travail de base».

Il y a quelques mois encore, chaque matin, sitôt levée, Jeannine allait prendre un café au bistrot de Cormaranche en y lisant le quotidien local ; je vais «tenir ma permanence», disait-elle. On y venait de loin (géographiquement et politiquement) pour lui parler, lui poser des questions, demander une explication ou de l’aide.

D’où que l’on vienne, de près ou de loin, de droite ou de gauche, ce n’était jamais en vain. Rentrée chez elle, Jeannine plongeait dans «sa soute», une grande pièce comble de livres, de brochures, de feuilles noires de notes sous le feu d’une radio qui crachotait en permanence et d’un téléphone qui crépitait en rafales avec, au milieu, un fastueux escalier en marbre de Carrare construit et offert par des «camarades» italiens.

Il n’y aura plus de «permanence» au bistrot de Cormaranche. De loin j’entends les regrets des habitués. «La dame du Grand Liaz n’allait jamais à la messe, soupire une vieille croyante, mais elle mériterait bien de monter tout droit au ciel.» «Elle ne se serait pas laissée balader, la Jeannine, corrige un camarade, elle savait bien que dieu ne lui aurait pas ouvert la porte. Le diable non plus. Il la savait trop proche des damnés de la terre… et d’ailleurs. Elle aurait fini par foutre la pagaille dans son affaire.»

René Ballet

source : site Les Amis de Roger Vailland

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C’est avec beaucoup de peine que nous vous avons appris le décès de notre camarade et amie Jeanine Cordaillat. Jeanine pour nous est une figure militante communiste, militante de la culture,  qui a marqué  notre propre vie militante. Grande gueule certes, nous la voyons la  «clope au bec» et entendons« sa voix éraillée» nous dire «hein….tu vois…».
Son image est aux portes des entreprises au petit matin, elle est aussi dans l’amitié avec Roger Vaillant qu’elle  inspira  dans Beau Masque, dans son amour pour Aragon, dans sa fidélité à la résistance qu’elle fit dans cette région de haute résistance où elle repose désormais…
Infatigable, elle était pour nous solide comme un roc…Depuis quelques années  elle était malade mais avec courage  elle continuait d’appeler à la section pour savoir comment  «ça se passait à Vitry» et jusqu’au bout du possible elle est venue à la fête de l’Huma.
Celles et ceux d’entre nous qui l’ont connu sont tristes parce que cette personnalité forte était tellement attachante dans ses excès et sa fougue… Jusqu’au bout rebelle et anti conformiste.
À sa famille, à ses camarades de l’Ain, au nom des communistes de Vitry nous adressons nos condoléances attristées.

Fabienne Pourre
secrétaire de section de Vitry sur Seine
source

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23 avril 2009

Retirada

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"la Retirada" - Espagne républicaine

compte rendu d'initiative de l'Amicale des vétérans du PCF à Marseille


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1939-2009… il y a 70 ans
«la Retirada»
Fin de la guerre d’Espagne

2009… Cette année sera marquée par les manifestations du 70ème anniversaire de «la rRtirada», c’est-à-dire la fin de la guerre d’Espagne en 1939.

Depuis le début de l’année des manifestations très importantes ont commencé ou sont prévues dans de très nombreux pays. En Espagne, bien sûr, mais aussi dans toute la péninsule Ibérique, dans tous les pays d’Europe, ceux d’Amérique du Sud comme ceux d’Afrique du Nord et dans d’autres pays du monde.

En France, les manifestations prennent un tour particulier car c’est le pays qui «accueillit» l’immense majorité de toutes celles et tous ceux, femmes, qui «tras el pirinéo» ( derrière les Pyrénées) fuyaient Franco et le fascisme.

Ils seront en tout un peu plus de 500 000 à passer la frontière entre l’Espagne et la France. Parmi eux il y a, bien sûr, les soldats de l’armée républicaine mais la majorité étaient des civils, des femmes, des enfants, des ouvriers, des paysans, des intellectuels, des poètes, des musiciens, des écrivains etc. Ils sont tous arrachés à leur terre, à leur langue, à leur culture et à leurs racines. 1939. C’est l’exode d’un peuple.

Les femmes ont tenu dans cette histoire un rôle essentiel. Elles ont été des combattantes de la liberté à l’égal des hommes.

Mais en guise d’accueil, ce furent les camps du mépris.

Remarquons en effet, qu’en plus de la déception provoquée par la politique de non-intervention de la France, les réfugiés seront parqués dans des camps de concentration. La France de 1938, en effet, celle de Daladier, s’était dotée d’un arsenal de lois honteuses pour le pays des droits de l’Homme, mais qui permirent de surveiller et de réprimer les étrangers. C’est en fonction de ce cadre législatif que les républicains espagnols étaient appelés : «les indésirables».

L’exode des Espagnols en France, ce sera plus de 10 000 morts dans les camps de concentration français, plus de 7 000 morts au camp de Mauthausen, et environ 8 000 morts pendant la seconde guerre mondiale.

L’histoire des Républicains Espagnols exilés en France : la souffrance, l’héroïsme, l’injustice.

L’amicale des vétérans avec d’autres partenaires :
Mémoires Vivantes – FTP- l’ACER – le Cercle Catala – la MOI
- le photographe Francis Blaise organise deux jours d’hommage
pour ce 70ème anniversaire de la «Retirada».


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"Espagne", Henri-Cartier Bresson, 1933

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Henri-Cartier Bresson


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la "Retirada"

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7 mars 2009

programme de réunions

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assemblées départementales

de vétérans P.C.F.

 

Voici la liste des assemblées départementales ou régionales de nos amicales :

Côte d'Or                                                    31 janvier 2009

Val d'Oise                                                     3 février

Indre                                                          27 février

réunion régionale Midi-Pyrénées               26 mars

Aisne à Tergnier                                           28 mars

Gard à Nîmes                                                 3 avril

Lot-et-Garonne                                             7 avril

Loiret à Orléans                                           14 avril

Loiret à Chalette                                          16 avril

Dordogne à Périgueux                                 22 avril

Rhône                                                        25 avril

Hautes-Pyrénées à Tarbes                          26 avril

Loire-Atlantique à Nantes                           28 avril

 

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janvier 1970

1989_04_Avril_PCF_REvolution_les_communistes_te_saluent
1989, bicentenaire de la Révolution française

 

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14 décembre 2008

salut de l'Amicale des Vétérans

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intervention de Daniel Renard
,

président de l'Amicale des Vétérans,

au Congrès du PCF


Huma_18_d_c_2008__2_Je veux d'abord dire mon émotion en présentant le salut de l'Amicale des Vétérans, quand, au congrès précédent, c'était Louis Baillot, hélas décédé depuis.

Des camarades s'interrogent sur le mot "Vétérans". Je les rassure. Les vétérans ne se veulent pas et ne sont d'anciens combattants. Combattants d'hier, ils sont également combattants d'aujourd'hui. Certes, une des vocations de l'Amicale est la mémoire militante. Étudier historiquement, faire connaître le parcours des militants communistes est nécessaire, à partir des archives et des témoignages. C'est un travail tourné vers l'avenir.

Les vétérans ne cultivent pas la nostalgie. Comme tous les communistes, ils sont attentifs au nouveau, à ce qui naît, à ce qui bouge, à ce qui peut grandir.

La crise systémique du capitalisme bouleverse le contexte des luttes sociales, du combat politique. Comme toujours dans l'histoire, rien n'est écrit d'avance. Tout dépend du regard que portent les hommes sur la réalité, sur les perspectives possibles, tout dépend de leur initiative.

C'est dire que, pour nous, communistes, un vaste chantier s'ouvre. Les opinions s'affrontent. La droite cherche quelques mesures pour sauvegarder le capitalisme… jusqu'à la prochaine crise. D'autres qui se disent de gauche ne se retrouvent pas dans l'action pour remplacer la capitalisme par autre chose, ils veulent simplement faire fonctionner le capitalisme "de façon humaine", le réguler.

La perspective communiste est de transformer les rapports sociaux, de mettre en cause la domination du capital, donc d'inverser le rapport des forces actuel, de faire reculer fortement les inégalités sociales, de mettre en œuvre un autre mode de développement respectueux des hommes et de la planète. Nous conjuguons progrès social et progrès écologique.

le communisme du XXe siècle
ne se réduit pas au soviétisme

Ces idées trouvent une nouvelle audience. En témoigne, entre autres, l'intérêt grandissant pour la pensée de Marx. Le dépassement du capitalisme, le communisme est bien de pleine actualité. Comme l'a dit une camarade, notre vision n'est pas moins, mais plus de communisme.

Certes la perspective communiste souffre de ce qui s'est fait en son nom, dans les pays de l'Est et qui n'en n'était qu'une désastreuse caricature. Mais le communisme du XXe siècle ne se réduit pas au soviétisme. Cela a été l'engagement, à travers tous les continents, de millions d'hommes pour la dignité, pour la liberté, la justice sociale, pour la paix.

Si les communistes français sont resté longtemps aveugles devant la réalité en Union soviétique, ils ont eu un rôle majeur contre le fascisme, contre le colonialisme, pour la défense des libertés en France et dans le monde, pour la conquêt de droits sociaux. Oui, nous pouvons être fiers de ce que nos aînés ont accompli, sous le Front populaire, sous la Résistance, pour le droit des peuples et pour la sauvegarde de la paix. Dans les conditions d'aujourd'hui, soyons créatifs comme eux.

Aujourd'hui, face aux dégâts engendrés par le capitalisme, c'est bien vers une société reposant sur une autre logique qu'il faut se diriger. Dans nos analyses comme dans nos propositions, nous rompons avec les approches productivistes, avec les approches étatistes, nous affirmons les valeurs héritées de la pensée de Marx, l'éradication de toutes les dominations, de toutes les aliénations. Nous opposons la solidarité, le développement maximal de la personnalité de chacun à la concurrence universelle, à une société dont le principe est que l'homme est un loup pour l'homme. La perspective communiste est celle de l'émancipation humaine.

Les vétérans se réjouissent que le congrès affirme hautement ces idées qui font l'accord de tous les communistes.

La préparation du congrès a donné lieu à l'expression de diverses approches, à des débats approfondis. C'est bien venu, c'est utile face à une conjoncture complexe et contradictoire. Notre parti est un corps vivant qui s'enrichit de la réflexion de chacun. Dans le même mouvement, tout, pensons-nous, doit être recherché pour aboutir à une claire démarche commune.

la recherche du rassemblement
depuis les années 1930

Si, au moment où le capitalisme fait la démonstration de son caractère fondamentalement nocif, inhumain, du fait qu'il est historiquement périmé, caduc, nous pensons que le communisme a un avenir (nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à le déclarer), une formation communiste, une organisation est indispensable pour contribuer aux luttes dans tous les domaines, pour s'inscrire efficacement dans la bataille d'idées. Un parti porteur d'intelligence collective, se plaçant résolument sur des positions de classe et affirmant son objectif : la conquête de la démocratie politique, sociale, de la démocratie en tous domaines. C'est dire que nous avons rompu depuis déjà longtemps avec la matrice bolchevique.

Pour un nouveau départ, chacun de nous réfléchit à ce qui peut rendre le Parti communiste encore plus démocratique, plus ouvert, plus en prise avec les réalités de la société française et du monde, ainsi plus à même d'offrir des repères et d'ouvrir les chemins de l'espérance.

Notre parti a depuis longtemps lié intimement ses analyses, ses propositions propres à la recherche du rassemblement de toutes les forces, de tous les courants attachés à la démocratie, au progrès, de tous ceux qui aspirent à un monde nouveau.

Agir pour un tel rassemblement a été, depuis les années 1930, une dimension essentielle de l'identité communiste.

J'ai essayé de traduire la pensée des camarades vétérans dans leurs interventions dans les conférences départementales.

Nous nous impliquerons résolument dans tous ces combats, convaincus que le communisme, que le Parti communiste français, ont de l'avenir.

Daniel Renard
samedi 13 décembre 2008

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L'Humanité, 18 décembre 2008


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agir pour le rassemblement

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10 décembre 2008

dirigeants du PCF - chronologie

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dirigeants du PCF depuis 1920

 

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29 novembre 2008

Guta Lissner (1911-2008)

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Guta Lissner, une longue vie militante

Née à Lodz dans une famille juive de Pologne, Guta Lissner est décédée à l’âge de quatre-vingt-dix-sept ans le 1er novembre dernier à Montpellier, où se sont déroulées ses obsèques. Fichée comme militante communiste dès l’âge de seize ans, Guta avait émigré à Paris à l’âge de dix-huit ans. Trouvant du travail comme couturière à Belleville, elle adhérait au PCF dont elle a partagé nombre de combats en en restant membre jusqu’à son décès.

Agent de liaison dans la Résistance, elle participe aux combats de la MOI tandis que plusieurs membres de sa famille meurent en déportation. Une cérémonie aura lieu en son hommage dimanche 30 novembre à 11 heures, 14, rue de Paradis à Paris 10e, siège de la Commission centrale pour l’enfance et de l’Union des juifs pour la résistance et l’entraide.

L'Humanité, 28 novembre 2008

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faire-part paru dans Le Monde (26 novembre 2008)

Solange, sa fille
Léa, Muriel
et leurs époux,
ses amis
ont la tristesse de faire part du décès de
Guta LISSNER
née KOZLOWSKA
survenu le 1er novembre 2008, à l'âge de quatre-vingt-dix-sept ans.
Militante communiste, elle connut la prison en Pologne, l'immigration illégale dans la France des années 30 et l'occupation nazie.
Juive, elle refusa de porter l'étoile jaune et s'engagea dans la Résistance (FTP-MOI).
Nous lui rendrons hommage, dimanche 30 novembre, à 11 heures, à l'UJRE, 14 rue de Paradis, Paris 10e.

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Guta Lissner était née à Lodz, en Pologne

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Guta Lissner fut couturière à Belleville (Paris)

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Belleville avant 1914 ; Guta Lissner y arriva à la fin des années 1920


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Belleville, avant 1914.. mais cela n'avait guère changé 10 ou 15 ans plus tard...


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chambre d'une ouvrière à Belleville en 1910


Guta Lissner participa aux combats de la MOI (main d'oeuvre immigrée), dans la Résistance

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28 novembre 2008

Claude Lecomte est décédé

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Claude Lecomte est décédé

De la guerre d’Algérie à l’Humanité et l’Humanité Dimanche, portrait d’un inlassable rebelle.

Claude Lecomte, notre ami, notre camarade, mon frère, est décédé mercredi [26 novembre] à Paris à l’âge de soixante-dix-sept ans des suites d’un cancer. Claude a participé au fil des quarante dernières années au rayonnement de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche. Quant à son engagement communiste, il ne s’est jamais démenti. Mais je préfère d’abord évoquer le copain véritable, celui que l’on compte sur les doigts d’une seule main.

Jean Ferrat l’appelait «mon petit Claude». Nous étions quelques-uns à le surnommer «Claudius». Rien à voir avec le consul romain. Lui était un être cher auprès de qui nous trouvions conseil et réconfort, le sens de la mesure et l’éclat maîtrisé.

Sa gargantuesque bibliothèque, ses relations dans le monde littéraire, politique et artistique, son acharnement au travail ne suffisent pas à expliquer sa grande culture : une bonne part provenait de son expérience militante commencée à l’Union de la jeunesse républicaine de France, de ses voyages, de sa passion pour la musique et la peinture, l’art tout simplement, celui que l’on dit «classique» comme celui de la rue. Il ratait rarement une exposition, un bon spectacle, un bon film et connaissait la moindre ruelle de la capitale. Avec Micheline, sa femme, il aimait sentir vibrer Paris.

Avec Claude, la convivialité était une règle de vie. Son attachement à son journal et à son parti aussi. Ce qui ne l’empêchait pas de s’opposer à des orientations qu’il ne partageait pas. Il n’imposait jamais, préférant le débat et la persuasion. Il était force de proposition. Et de franche rigolade. La mise en scène un soir de «marbre» à l’Huma d’une fausse grève générale à la SNCF, entraînant le «rédacteur en chef» de service, Okba Lamrani, à provoquer le retour précipité de la hiérarchie, restera dans les annales du journal. Le réveil du lendemain fut plutôt rude.

Claude était un rebelle. D’abord contre le colonialisme. Il avait été l’un des rédacteurs du journal communiste adressé aux jeunes du contingent pendant la guerre française en Algérie. Premières armes à Avant-Garde, premières actions contre la guerre avec en prime de longs mois de prison. «La tôle pour des raisons politiques, ça forme un homme», disait-il. Combien furent grands son plaisir et son émotion lorsque, bien plus tard, il retrouva Alger.

Dans les années 1960, le PCF, prenant en compte les évolutions dans la jeunesse, décidait la publication du magazine Nous les garçons et les filles. C’était l’époque «yé-yé», la fin de la guerre d’Algérie, des modes nouvelles. NGF, comme on disait, mêlant musique et politique, découverte et solidarité, action et détente, fut un vrai succès d’édition avec des pointes de vente à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Claude en était le rédacteur en chef adjoint auprès de Robert Lechêne.

Autour d’eux, une joyeuse bande réunissait des jeunes journalistes comme Claude Kroës et Claude Angeli, des photographes comme Jean Texier et Gérald Bloncourt. C’était l’époque où Claudius fréquentait Jacques Brel, Georges Brassens, accompagnait Jean Ferrat à Cuba. Puis vint le temps de l’Humanité Dimanche avec André Carrel. Les nuits de bouclage, sur une terrasse du dernier étage de la rue du Faubourg-Poissonnière, ce fin gourmet et excellent cuisinier faisait «simple» en enfumant le quartier avec ses soirées merguez. Les bégueules n’appréciaient guère. Pas ceux qui une fois le travail ficelé savaient boire un bon coup et rigoler jusque tard dans la nuit en refaisant le monde.

Claude affirmait que les pisse-froid dans ce métier ne font jamais des étincelles. «Retravaille ton papier, il n’est pas bon», me dit-il un jour. J’étais à Buenos Aires en pleine guerre des Malouines, lui à Paris à la rédaction en chef de l’Humanité Dimanche. Claude savait aussi remettre les pendules à l’heure. Ancien chef du service «infos générales», il revient à la quotidienne comme chef du service politique à la demande de Roland Leroy qui, il y a peu, fut un des derniers à lui rendre visite avec sa femme Danièle.

Tous ceux qui ont travaillé avec Claude conservent un souvenir chaleureux de l’homme, du journaliste. «Nous n’imaginions pas qu’à l’Humanité on savait mêler autant de sérieux et de bonne humeur», lui lança un jour un officier de l’école de guerre en visite au journal. Quelques mois plus tôt, lors des journées parlementaires du RPR à Bordeaux, Claude était assis à la droite de Mme de Rothschild. Celle-ci lança à Charles Pasqua : «Charles, je viens de dîner en compagnie d’un journaliste de l’Humanité. Un moment très amusant». Et l’ancien ministre de l’Intérieur de répliquer : «Madame, méfiez-vous, les communistes souriants sont les plus dangereux».

Après la retraite et jusqu’à la fin de sa vie, Claude n’a jamais cessé d’écrire. Les lecteurs de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche ont pu lire encore récemment ses «papiers» sur la guerre d’Algérie, Charonne, la Constitution de 1958, l’action contre le général nazi Speidel, des critiques de livres… Il était aussi l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’affaire du Rainbow Warrior, le Pas-de-Calais, les jeunes du contingent en Algérie, la Chorale de Paris…

Il animait le comité de rédaction de Vie nouvelle, le magazine des retraités de la CGT. Il était aussi membre du Bureau national des vétérans du PCF. Avec sa femme Micheline, la fille de Georges Frischman, ancien dirigeant de la CGT et du PCF, ils formaient depuis quarante-deux ans un couple plus qu’uni. Complice. À Micheline qui vient de traverser de durs moments et vit une peine immense, à tous les enfants et petits-enfants, nous adressons notre tendresse et notre amitié. Il ne faut pas pleurer Claude. Il n’aimerait pas. À la tristesse de sa disparition, préférons une citation de Pierre Dac que Claude appréciait beaucoup : «La mort est un manque de savoir-vivre». Claude, pour la première fois depuis que nous nous connaissons, tu manques de savoir-vivre.

José Fort
L'Humanité, 27 novembre 2008


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Claude Lecomte, à droite lors d'une conférence
dans les Ardennes, le 30 juin 2006


Réactions

Patrick Le Hyaric a apporté à Micheline Lecomte le témoignage du «la tristesse et du chagrin» éprouvé à la nouvelle de la mort de Claude Lecomte, «un des piliers de l’Humanité», de ceux «qui ont contribué à faire vivre et rayonner l’Humanité et ses combats ».

«En retraite il a donné beaucoup de son temps pour aider de jeunes rédacteurs du journal tout en continuant à écrire sur de nombreux sujets, dont ceux ayant trait à Paris et la région capitale. Jusqu’à son hospitalisation, il a collaboré à la rubrique histoire de l’Humanité Dimanche. Sa patience, sa gentillesse, son ouverture d’esprit, ses connaissances étendues et sa simplicité m’ont toujours frappé. Du fond du coeur, nous disons à Claude, un simple mais fort : merci».

Jean Rabaté, ancien secrétaire général de l’Humanité, a «partagé plus d’un demi-siècle de luttes, de l’UJRF et l’Avant-Garde, à l’Huma et l’Huma-Dimanche. Avec Claude nous perdons un camarade fidèle, et les lecteurs de nos journaux un rédacteur de grand talent. Je partage profondément le chagrin de sa compagne Micheline et de leurs enfants».

Roland Leroy, ancien directeur de l’Humanité : «La disparition de Claude est d’abord une blessure vive, la perte d’un ami affectueux et sensible. C’est en même temps celle d’un journaliste talentueux et scrupuleux. C’est aussi celle d’un homme de conviction, courageux et ouvert aux autres. Pour de multiples raisons, elle est irréparable».

François Hilsum, ancien secrétaire général du MJCF et rédacteur en chef de l’Humanité Dimanche, évoque combien «Claude était pour (lui) comme un frère depuis une soixantaine d’années» : «Je l’ai vu arriver tout jeune et militer avec passion dans le 19e arrondissement de Paris (…). La fraternité et la fidélité à ses idéaux de jeunesse n’ont cessé de l’inspirer».

De nombreux messages d’émotion, de tristesse et de soutien à Micheline Lecomte et à sa famille nous sont parvenus hier, dont ceux de Claude Cabanes, Pierre Laurent, Marie-George Buffet et Robert Hue.


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9 novembre 2008

hommage à Gabriel Lejard

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hommage à Gabriel Lejard (1901-1988)


dimanche 9 novembre 2008

AMICALE DES VÉTÉRANS DU PCF
L'amicale des vétérans du Parti communiste du département de la Côte d'Or a rendu public le texte suivant  : «Le 15 novembre, à 15 heures, au cimetière de Barges, un hommage sera rendu à Gabriel Lejard, décédé il y a 20 ans.
Ceux qui ont connu Gaby gardent en mémoire l'exemple d'une fidélité sans faille à des idéaux qui l'auront guidé durant toute sa vie. Dès 1918 (à 17 ans), il participe à des grèves à Lyon, puis à Alger où il est parti travailler et où il prend conscience de la réalité coloniale. (...) En 1934, il devient secrétaire adjoint du syndicat CGTU de la métallurgie dijonnaise et, en 35, adhère au Parti communiste. Il s'investit entièrement dans le syndicalisme, la lutte antifasciste, la défense des acquis du Front populaire…

En 1940, démobilisé, il adhère aux groupes clandestins (...) En 1941, il est arrêté par les Allemands et transféré au camp de Royallieu, à Compiègne. Puis, ce fut l'horreur des camps : Auschwitz, Birkenau, Sachsen-Hausen, les mines de sel de Kochendorf, puis Dachau, après une marche forcée de 270 km. Cette histoire exceptionnelle fut d'autant plus douloureuse que sa fille Jeanine, résistante elle aussi, devait trouver la mort en 1945 au camp de Ravensbruck. Après la libération du camp de Dachau, Gabriel reprend ses activités à la CGT (...) et au Parti communiste.(...) Gabriel Lejard fut fait officier de la Légion d'honneur en 1983.
Le samedi 15 novembre, au cimetière de Barges, nous rendrons hommage à Gabriel Lejard, qui était de ceux qui ont consacré leur vie pour défendre leur classe, leur pays, leurs enfants».

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Quelques précisions sur Gabriel LEJARD («Gaby») 45772


Il naît le 5 juillet 1901 à Barges (Côte-d’Or - 21) d’un couple de libres penseurs.
Sa mère est bonne à tout faire. Son père, employé à la Compagnie PLM, a les deux jambes sectionnées dans un accident du travail et devient épicier à Barges. Il est élu conseiller municipal de cette commune sur la liste socialiste sans adhérer au parti. Ils ont trois fils dont l’un est tué pendant la Première Guerre mondiale.

Après avoir été élève de l’école primaire, Gabriel Lejard entre en 1913 à l’école pratique de Dijon, mais en est retiré dès 1916. Ajusteur à Dijon, puis, en 1917, à Lyon, il fréquente un milieu révolutionnaire composé de nombreux “affectés spéciaux” parisiens (période de guerre). En février 1918, il adhère aux Jeunesses socialistes et à la CGT. Rapidement, il est déçu par les JS et adhère au groupe libertaire. À cette époque, il accumule les lectures, celles en particulier des journaux, tel La Vague. Au début de 1918, à Lyon, il participe aux grèves contre la guerre. Après l’armistice, il milite activement dans le courant syndicaliste révolutionnaire pour l’adhésion à la IIIe Internationale.

En août 1919, Gabriel Lejard part travailler à Alger où il prend conscience de la réalité coloniale. Membre du bureau du syndicat des Métaux d’Alger, il prend part à une grève des métaux en mars-avril 1920, passe en correctionnelle et est rapatrié en France après huit mois de présence.

De retour à Lyon, il participe à la grève générale de mai 1920, et est alors licencié de l’usine d’automobiles Rochet-Schneider où il travaille.

En novembre 1920 , il revient à Dijon et est embauché à la fabrique de motocyclettes Terrot.
Au moment de son arrestation il est domicilié au 10, rue du Creux d’Enfer à Dijon.
Soldat en 1921, il est changé sept fois de régiment par mesure disciplinaire ; lors de l’occupation de la Ruhr en 1923, il fraternise avec les mineurs. De retour chez Terrot en 1923, il adhère au syndicat CGTU de la métallurgie dijonnaise. À cette date, Gabriel Lejard est encore libertaire, mais il évolue vers le communisme.

En 1934, il est secrétaire adjoint de son syndicat. En 1935, il adhère au Parti communiste et participe à toutes les manifestations antifascistes de 1934-1935 à Dijon. En 1935, le syndicat l’envoie à l’usine Cheveau de matériel électrique pour y organiser une section syndicale ; il perd ainsi la prime d’ancienneté et la semaine de congés payés dont il bénéficiait chez Terrot. Mais, en juin 1936, l’usine Cheveau est la première à être occupée à Dijon par les ouvriers, et la direction cède à leurs revendications en vingt-quatre heures. G. Léjard dirige l’extension du mouvement à tous les établissements de la métallurgie dijonnaise, prend très souvent la parole dans les meetings et les usines occupées, s’occupe de la création de nouvelles sections syndicales.

En 1937, il devient secrétaire général du syndicat des Métaux de Dijon et membre de la commission administrative de l’Union départementale de la Côte-d’Or.

Il est l’un des principaux organisateurs de la grève du 30 novembre 1938 pour la défense des acquis du Front populaire. Il passe alors trois fois en correctionnelle pour entraves à la liberté du travail, et n’est réembauché qu’en mars 1939 dans une autre entreprise grâce à l’inspecteur du Travail.

Après la déclaration de guerre, exclu de la Commission administrative de l’Union départementale, Lejard reste secrétaire général du syndicat des métaux et continue à militer malgré les pressions constantes de la préfecture. Finalement, le syndicat est dissout et, quand il se reconstitue en décembre 1939, sa nouvelle direction refuse le retour de Gabriel Léjard.

La guerre, la résistance, la déportation

Son affectation spéciale ayant été refusée, celui-ci est mobilisé en 1940, démobilisé en août 1940. De retour à Dijon, il adhère immédiatement aux groupes clandestins formés par les cheminots et les métallurgistes pour confectionner de faux papiers, récupérer des armes.

Le 22 juin 1941, il est arrêté par les Allemands*. Il est rapidement transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Il y est détenu plus d’un an.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Les 14 métallos CGT de la Côte-d’Or ont pu se sont regrouper dans le même wagon. Le voyage dure deux jours. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 22 octobre 1942, dans un courrier à caractère urgent, le Préfet délégué de la Côte- d’Or demande au Commissaire central de Dijon que celui-ci lui fasse faire connaître si l’intéressé a été libéré et, dans la négative, de lui préciser quelles sont les personnes à charge, leur situation matérielle et son avis sur l’opportunité de leur attribuer une aide financière.

Le 8 juillet 1942, Gabriel Lejard est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45772 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard). Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit. Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20. Le 10 juillet, après l’appel général et un bref interrogatoire, ils sont envoyés aux travail dans différents Kommandos. Gabriel Lejard est affecté un moment à la sablière, aux côtés de Roger Kinsbourg, ancien maire-adjoint de Metz replié à Chenove (21) qui lui dit : «Gaby, je suis perdu. Si tu rentres, indique bien à ma famille comment je suis mort». R. Kinsbourg meurt le 27 juillet.

Le 13 juillet - après cinq jours passés par l’ensemble des “45000” à Birkenau - Gabriel Lejard est dans la moitié des membres du convoi qui est ramenée au camp principal (Auschwitz-I) après l’appel du soir. Là, il est assigné au Block 17 et de nouveau affecté à une sablière (Krisgrube) et dans un Kommando de terrassement. En octobre, il est aux côtés de Paul Chartron - son dernier camarade proche - quand celui-ci est sélectionné pour la chambre à gaz à cause d’une cheville enflée**. Il côtoie également Pierre Longhi, ancien maire-adjoint de Montreuil. En novembre, il reste seul de la cinquantaine de Français entrés avec lui au Block 17.

Affecté à des Kommandos qui ne lui permettent pas d’augmenter sa ration alimentaire par le troc, il bénéficie de la solidarité organisée par Yannick Mahé, qui dispose des pains à la portée de sa colonne de détenus.
En juillet 1943, la plupart des détenus “politiques” français d’Auschwitz (essentiellement des “45000”) reçoivent l’autorisation d’écrire - en allemand et sous la censure - à leur famille et d’annoncer qu’ils peuvent recevoir des colis (à vérifier le concernant…).

À la mi-août 1943, Gabriel Lejard est parmi les “politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) au premier étage du Block 11, la prison du camp, pour une “quarantaine”. Exemptés de travail et d’appel extérieur, les “45000” sont témoins indirects des exécutions massives de résistants, d’otages polonais et tchèques et de détenus du camp au fond de la cour fermée séparant les Blocks 10 et 11. Le 12 décembre 1943, à la suite de la visite du nouveau commandant du camp, Arthur Liebehenschel, et après quatre mois de ce régime qui leur a permis de retrouver quelques forces, ils sont pour la plupart renvoyés dans leurs Blocks et Kommandos d’origine.

Le 3 août 1944, Gabriel Lejard est parmi les trois-quarts des “45000” présents à Auschwitz qui sont de nouveau placés en “quarantaine”, au Block 10, en préalable à un transfert.

Le 29 août 1944, il est parmi les vingt-neuf “45000” intégrés dans un convoi disciplinaire de 807 détenus (incluant de nombreux “Prominenten” polonais) transférés au KL Sachsenhausen, dans la ville d’Oranienbourg, au Nord-Ouest de Berlin. À leur arrivée, et jusqu’au 25 septembre, les vingt-neuf sont affectés au Block 66.

Début octobre 1944, Gabriel Lejard est parmi les huit “45000” transférés avec d’autres détenus à Kochendorf (Kommando de Natzweiler-Struthof), dans le massif du Neckar, une ancienne mine de sel aménagée en usine souterraine pour la construction des V2. Fin mars 1945, les mêmes hommes sont dans une colonne de 1500 détenus évacués à marche forcée jusqu’à Augsbourg, puis en train de wagons découverts jusqu’au KL Dachau, où 200 survivants arrivent le 8 avril. Le camp est libéré par l’armée américaine le 29 avril 1945.

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Dachau en avril 1945

Le 16 mai, il est rapatrié avec Louis Eudier, du Havre (connu avant-guerre dans des congrès de métallos CGT), dans des camions de l’armée Leclerc qui rentrent en France via Strasbourg.

Sa fille Jeannine, née le 31 août 1927, qui a commencé à l’accompagner dans la lutte clandestinité, devient responsable départementale des Forces unifiées de la jeunesse patriotique en 1942 ; elle a quinze ans. Recherchée après différentes missions, elle est envoyée dans la région bordelaise où elle assure les liaisons avec le Comité militaire national des FTPF. Arrêtée le 2 juin 1944 dans un hôtel de la rue de Châlon à Paris, lors d’une mission dans la capitale, elle ne livre pas un mot malgré la torture. Elle est déportée au KL Ravensbrück où elle meurt le 15 avril 1945, à quelques jours de la libération du camp. Elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et son nom est donné à une caserne de Dijon.

À son retour, Gabriel Lejard est réintégré à la C.A. de l’U.D. et reprend immédiatement la direction du syndicat des Métaux. Nommé membre du secrétariat fédéral du PCF, il abandonne cette charge en janvier 1946 lorsqu’il devint secrétaire général de l’UD-CGT, fonction qu’il exerce encore en 1970.

Le samedi 5 juin 1948, dans le journal communiste L’Avenir de la Côte-d’Or, il signe un article «En souvenir de mes camarades de misère, et pour rafraîchir la mémoire à ceux qui ont déjà oublié». Il y présente les clichés anthropométriques retrouvés de 5 de ses 14 camarades du département, prises le 8 juillet 1942 : Jean Bouscand, Adrien Burghard, Louis Chaussard, Julien Faradon et Ernest Repiquet. «Photos qui resteront le dernier souvenir de nos camarades pour leurs familles et nous, et devant lesquelles nous nous recueilleront et prendrons l’engagement de continuer la lutte pour laquelle ils sont tombés, contre les survivances du fascisme et les menaces qui pèsent sur l’indépendance de la France».

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Il témoigne à Valenciennes, au procès de deux kapos, un Français et un Polonais, «qui maltraitaient les déportés dans les mines de sel de Kochendorf», et qui sont condamnés à mort et fusillés. (date ?)Lejard_Gabrie_blog_1

Il obtient la carte de déporté Résistant n° 1-016-02288.

Gabriel Lejard décède le 2 novembre 1988.

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* L’ “Aktion Theoderich” :

L’attaque de l’Union soviétique, le 22 juin 1941, se fait au nom de la jutte contre le “judéo-bolchevisme”. Dès mai 1941, une directive du Haut-commandement de la Wehrmacht pour la “conduite des troupes” sur le front de l’Est défini le bolchevisme comme «l’ennemi mortel de la nation national-socialiste allemande. C’est contre cette idéologie destructrice et contre ses adeptes que l’Allemagne engage la guerre. Ce combat exige des mesures énergiques et imptoyables contre les agitateurs bolcheviks, les francs-tireurs, les saboteurs et les Juifs, et l’élimination allemande de toute résistance active ou passive».

Hitler est résolu à écraser par la terreur - à l’Ouest comme à l’Est - toute opposition qui viendrait entraver son effort de guerre.

Le jour même de l’attaque contre l’Union soviétique, des mesures préventives sont prises dans les pays occupés contre les militants communistes - perquisitions à leur domicile et arrestations - et des ordres sont donnés pour punir avec la plus extrême sévérité toute manifestation d’hostilité à la puissance occupante.

En France, dans la zone occupée, au cours d’une opération désignée sous le nom de code d’Aktion Theoderich, plus de mille communistes sont arrêtés par les forces allemandes et la police française. D’abord placés dans des lieux d’incarcération contrôlés par le régime de Vichy, ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne, créé à cette occasion pour la détention des « ennemis actifs du Reich » sous l’administration de la Wehrmacht.

Au total, 1300 hommes y seront internés à la suite de cette action. 131 d’entre eux, arrêtés entre le 21 et le 30 juin, font partie de ceux qui seront déportés dans le convoi du 6 juillet 1942.

** Les chambres à gaz du centre de mise à mort situé à Birkenau fonctionnent principalement pour l’extermination des Juifs dans le cadre de la “Solution finale”, mais, jusqu’en mai 1943, elles servent également à éliminer des détenus, juifs ou non, considérés comme “inaptes au travail” (opération commencée en avril 1941, dans d’autres camps, sous le nom de code 14 f 13). Les détenus d’Auschwitz-I sélectionnés pour la chambre à gaz sont amenés en camions à Birkenau. Quelquefois, ils attendent la mort au Block 7 de ce camp.


Sources :
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 11, 73, 119 et 120, 129, 133, 150, 153, 155, 173, 214 et 215, 242, 248, 262, 306 et 307, 318, 345, 348 et 349, 358, 363 et 411.
- P. Lévêque, notice in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, sous la direction de Jean Maitron, Editions de l’Atelier/ Editions Ouvrières, version CD-rom 3.61, 1990-1997, citant : L’Avenir de la Côte d’Or, 21 juillet 1945 - Interview de Gabriel Lejard.
- Albert Ouzoulias, Les bataillons de la jeunesse, éditions Sociales, réédition 1997, pages 223 et 224.
- Archives départementales de Côte-d’Or, cote 1630 W, article 252 : «arrestations par les autorités d’occupation en raison de leur passé et activité politique», et cotes 6J61 à 63 : fiches individuelles des déportés de Côte-d’Or, don de Pierre Gounant, historien.
- Louis Eudier (45523), Notre combat de classe et de patriotes, 1934-1945, imprimerie Duboc, Le Havre, sans date (1977 ?), page 124.

Mémoire Vive
(dernière mise à jour, le 26-03-2008)

Fiche rédigée en hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.

 

source

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iconographie

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plan du camp de concentration de Kochendorf en Allemagne


head
lei camp de concentration de Kochendorf (source)


Todesmarsch_Kochendorf_Dachau__tapes
la marche forcée du camp de concentration de Kochendorf à celui de Dachau (source)


To_Hlhe
itinéraire de trois marches forcées dont celle de Kohendorf

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