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Amicale des vétérans du PCF
14 février 2008

Louis Baillot (1924-2007)

Louis_Baillot_micro


Louis Baillot

Louis Baillot
né le 11 mai 1924
décédé le 8 mai 2007


message de Marie-George Buffet

C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de Louis Baillot, le président de notre amicale des vétérans. Louis était un enfant de la Butte, de Montmartre dont il connaissait tous les recoins, de ce Paris populaire et rebelle qu’il aimait tant.
Il fut de ces jeunes hommes engagés au Parti communiste dans le magnifique élan de la Libération et de la Résistance. Comme tant d’autres, il portait l’espérance d’une époque où tout paraissait possible, y compris bien sûr de transformer le monde. Il avait donc le choix d’une vie : l’engagement. L’engagement pour les autres, l’engagement pour un monde plus juste, plus libre, plus solidaire.
Jeune et brillant ingénieur, militant reconnu à l’Union de la jeunesse républicaine de France, il fut rapidement confronté à la violence de la guerre froide. L’après-guerre, on l’oublie souvent, fut aussi l’époque d’une féroce lutte anticommuniste. Louis en paya le prix : on le proscrit de son travail. On l’emprisonna, aussi, aux côtés notamment de Paul Laurent, de Guy Ducoloné.
Sa carrière professionnelle dans l’industrie aéronautique était brisée. Louis consacra alors sa vie et son intelligence aux combats du Parti communiste français.
Toujours, dans la large palette de ses activités, il fut un militant attentif aux autres et respecté.
Son Parti, il en fut longtemps un dirigeant, au sein du comité central et à la direction des commissions de la défense et de la sécurité. Il le représenta aussi à Bruxelles, en tant que député européen. Tous ceux qui l’ont connu savent combien il vivait nos débats et nos combats, nos espoirs et nos doutes au plus profond de lui-même.
Sa grande autorité morale, sa profonde gentillesse, ses qualités d’écoute en firent ainsi un très bel élu du peuple. Louis représenta parfaitement son arrondissement, les hommes et les femmes de son quartier dont il avait l’estime, pendant toutes ces années où il fut conseiller de Paris et député.
Toute sa vie, il l’a consacrée aux autres. Toute sa vie, il l’a vouée à notre parti. Aussi, tout naturellement, avec le même dévouement qu’il montrait dans ses premières années à la jeunesse communiste, il défendait ces dernières années ses idées, nos idées, en tant que président de l’amicale des vétérans.
C’est là qu’il livra ses derniers combats, jusqu’à son dernier souffle, hier.
C’est là, avec toujours sa même bonté légendaire, qu’il livra ces derniers efforts pour faire vivre le Parti communiste, et avec lui l’idée qu’il est possible de bâtir un monde meilleur.
Je pense aujourd’hui évidemment à tout ce qu’il nous a apporté. Je pense à sa femme, Yvette, à ses enfants Marie-Paule et Françoise, à ses petits-enfants Claire, Aurore, Bastien et Florian, à qui je veux adresser mes plus sincères condoléances.

Marie-George Buffet,
secrétaire nationale du PCF
Paris, le 9 mai 2007

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une vie pour la justice et pour la paix

Décès de Louis Baillot, combattant contre les guerres coloniales, longtemps élu parisien. Il était depuis 1989 dirigeant de l’Amicale des vétérans du PCF.

Louis_Baillot

On le savait gravement malade depuis son opération de l’intestin. Mais nous espérions encore et nous apprêtions à lui manifester notre amitié à l’occasion de la réunion du bureau national de cette amicale des vétérans qu’il présidait depuis si longtemps. Un président grâce auquel, même dans les moments les plus difficiles de la vie de ce Parti communiste, il y eut toujours possibilité d’échanges fraternels, de dialogue ouvert. Louis est décédé hier après-midi à l’âge de quatre-vingt-trois ans.

Il était né le 11 mai 1924 dans ce Montmartre populaire, à deux pas de la butte, rue de l’Abreuvoir où il demeurait toujours, dans l’ancienne épicerie-buvette de son père, ancien combattant de la guerre de 14 et lecteur de l’Humanité. Il fait de brillantes études au lycée Colbert avant de décrocher son diplôme d’ingénieur aux Arts et Métiers puis à l’École nationale supérieure des moteurs. Il entre en 1947 à l’ONERA (Office national d’études et de recherches aéronautiques), l’ancêtre de l’Aérosopatiale. Il restera lié à ses anciens camarades d’études et de travail et il savait renoncer à toute réunion quand se tenait le banquet des anciens élèves.

Secrétaire de la fédération de la Seine de l’UJRF (Union de la jeunesse républicaine de France constituée après la Libération et qui devait redonner naissance à la Jeunesse communiste en 1956), il poursuivait sa carrière professionnelle et passait chaque soir à la fédération, 20, rue du Mail, où Paul Laurent et Lucien Germa le mettaient au courant des événements de la journée. Au cours de la journée mondiale anticolonialiste du 21 février 1949, il participe à un meeting à la Mutualité, envahie par des groupes fascistes. Il y est blessé et y perd un oeil. Il est licencié de l’ONERA et ne retrouve pas de travail.

C’est lui qui dirigea sur les grands boulevards parisiens la première manifestation de rue contre la guerre d’Indochine. En 1953, autre manifestation contre la venue à Paris du général américain Ridgway. La répression est vive. Jacques Duclos est arrêté le soir même par des policiers qui baptisent pigeons voyageurs deux volatiles remis à Jacques par un ami pour les mettre à la broche. Un juge d’instruction croit tenir l’affaire de sa vie, il fait arrêter et inculpe André Stil, rédacteur en chef de l’Humanité, Alain Le Leap, co-secrétaire général de la CGT, et des dirigeants de la jeunesse : Baillot, Laurent, Meunier, Ducoloné…

Entre-temps, de sa prison, il mène campagne pour les élections municipales dans son 18e. Il est élu et le restera plus de vingt-cinq ans, comme en témoigne la plaque dédiée aux élus parisiens pendant plus d’un quart de siècle dans le couloir proche de la salle des séances du Conseil de Paris. Il assume des responsabilités importantes à la fédération de la Seine puis de Paris du PCF. En 1955, il épouse Yvette Cabrejas dont il a deux filles.

En 1961, il entre au Comité central du PCF. Il s’y occupe particulièrement des questions de l’armée et de la police. Il noue des relations de travail avec des généraux de l’état-major et, convaincu par eux de la nécessité d’une défense nationale intégrant l’arme atomique, il amène la direction du Parti à épouser cette thèse. Dans les milieux de la police, il défend l’idée d’une police républicaine, au service des citoyens, édite un bulletin d’information favorablement accueilli. Il est l’auteur, avec Jean Chaunac, syndicaliste de la police, d’un livre sur les problèmes de sécurité, Vivre dans la peur, paru aux Éditions sociales.

En 1979, il est élu député européen et sera aussi assidu à Strasbourg qu’à l’Hôtel de Ville de Paris ou au Palais Bourbon. Dans les années soixante-quinze, il est membre de la direction collective de France-URSS. Depuis 1989, il était actif à l’Amicale des vétérans du PCF dont il devait devenir le président. À ce titre il a participé à de nombreuses réunions en province, il a animé un colloque de deux journées sur la lutte clandestine des communistes au sein de l’armée contre la guerre d’Algérie. Convaincu de la nécessité de faire connaître l’histoire des luttes menées par ce parti, il militait sans relâche pour que les vétérans participent aux activités actuelles du PCF mais aussi pour qu’ils témoignent des engagements passés. Pour ses activités d’élu, il avait reçu la Légion d’honneur et la médaille d’or de la Ville de Paris.

Louis était un ami fidèle toujours très préoccupé de la santé de chacun et de leurs proches. Nous gardons au coeur l’image si souvent souriante de son accueil dans le petit bureau du rez-de-chaussée de la place du Colonel-Fabien. À Yvette, à tous ses proches vont nos affectueuses pensées, en partageant leur peine.

* Un hommage officiel sera rendu à Louis Baillot, samedi 12 mai à 10 heures au siège national du PCF, 2, place du Colonel-Fabien (Paris XIXe). Marie-George Buffet, secrétaire nationale prendra la parole. Chacun pourra se recueillir dès 9 heures devant le cercueil de Louis Baillot.

             

Claude Lecomte
l'Humanité, 10 mai 2007

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témoignage de Daniel Gilles

Louis_Baillot_microJ'ai appris avec une grande tristesse, hier soir, le décès de Louis Baillot, le Président de l'amicale des vétérans du Parti Communiste Français.
Je savais qu'à 82 ans, Louis se battait, Armand Guillemot qui participait régulièrement au bureau de l'amicale pour la Bretagne, m'avait alerté récemment sur son état de santé mais je n'imaginais pas une néfaste issue si rapide.
La dernière fois que j'avais rencontré Louis, je l'avais interrogé sur sa silhouette de jeune homme qu'il avait repris, lui qu'on avait coutume de voir rond. Il m'avait souri et dit «mon corps change» et de me rassurer avec bonhomie, et de relancer la conversation sur «les évolutions de la situation».
J'ai le souvenir de ses conseils de ses avis de ses éléments de connaissance lorsqu'il «suivait» la fédération du Morbihan du PCF durant 9 années de 84 à 93. J'avais eu l'occasion, lors d'un congrès départemental de l'en remercier chaleureusement et, au nom des camarades et amis du Morbihan, il m'avait aidé à assumer les fonctions de 1er secrétaire, puis de membre du Conseil National.
Il est revenu souvent pour l'amicale des vétérans dans notre département à l'invitation d'Armand Guillemot et Roger Le Hyaric.
J'avais eu aussi pendant quelques années la lourde tâche de lui succéder comme animateur de la Commission «défense nationale et problèmes d'armements» du PCF, là encore il m'avait transmis avec bienveillance beaucoup de connaissances et m’avait aidé et accompagné pour mieux appréhender et connaître les problématiques et les acteurs d'un secteur à la fois particulier et essentiel.
Nous n'avions pas évidemment sur toutes les questions le même regard, sans doute l'écart générationnel et des itinéraires différents, mais est-ce notre formation commune d’ingénieur - avec 27 ans d'écart -, notre vécu des quartiers populaires de Paris, les responsabilité d'élu, (Louis a été longtemps élu de Paris et député européen) mais nous étions souvent d'accord pour avoir en tête :
- la nécessité de l'unité des communistes, et de tous ceux qui refusent l'exploitation et la domination ;
- la nécessité du travail d'élaboration, nous avions ensemble l'exigence des analyses et rapports structurés ;
- la rigueur sur une opposition résolue et radicale à la politique de la droite et des forces d'argent et l'idée de l'union nécessaire des progressistes ici et dans le monde.

Daniel Gilles

avatar






source

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à Louis Baillot

Un hommage national a été rendu, comme il se doit, à notre camarade Louis Baillot, président de l'Amicale des vétérans lors de son décès en mai 2007.

Néanmoins, je voudrais dire ici la peine que j'ai ressentie lors de sa disparition et montrer l'homme véritable qu'il était. Car j'ai eu la chance de connaître Louis, il était devenu un ami. Il était toujours disponible, prêt à conseiller et aider ses camarades.

Lorsque j'ai entrepris des recherches sur la résistance communiste à l'envahisseur nazi, Louis m'a encouragé à écrire sur le sujet ! C'est ainsi qu'est née La résistance communiste en France, 1940-1944.
Cela n'a pu être possible que grâce à l'aide de Louis Baillot. Il m'a ouvert les portes de l'Amicale des vétérans, me permettant de prendre contact avec les responsables départementaux et, par là, les anciens résistants communistes. Je profite de la Lettre pour remercier vivement tous ces camarades.

C'est aussi Louis qui m'a facilité l'accès aux archives du Parti clandestin.

Enfin, il a eu la gentillesse de me faire l'honneur de préfacer l'ouvrage. Voilà l'homme communiste qu'était Louis Baillot, cela bien entendu dans un désintéressement total. C'est aussi pourquoi les droits d'auteur de l'ouvrage sont versés au PCF, en fonction des aides apportées ici ou là !

Pierre_MauryPierre Maury
Lettre aux vétérans, bulletin de l'Amicale n° 43, octobre 2007


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- hommage de Claude Lecomte à Louis Baillot (autre édition)

 

rue_de_l_Abreuvoir_Paris_XVIII__1_
rue de l'Abreuvoir dans le XVIIIe arrondissement de Paris (années 1970 ?)
Louis Baillot était né dans cette rue en 1924


Louis_Baillot_micro
Louis Baillot (1924-2007)


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13 février 2008

Michel Ghesquière

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Michel Ghesquière


Notre camarade Michel Ghesquière, Militant de longue date nous a quittés cette semaine [mars 2007]. Nous adressons nos condoléances fraternelles à Marie-Thérèse, son épouse et à toute sa famille.


hommage prononcé par Pierre Charret aux obsèques

de Michel Ghesquière le 27 mars 2007


"Au nom de la Section du PCF, de son Amicale des Vétérans et de ses nombreux amis, je viens rendre hommage à notre regretté camarade Michel.
Avec lui disparaît un des derniers témoins de la tragédie de 1940 où nos généraux furent incapables d’arrêter l’invasion hitlérienne et où Pétain et son gouvernement capitulèrent, livrant près de 2 millions de soldats français à l’envahisseur.

Michel, le jeune ouvrier tisserand était de ceux qu’on allait emmener en captivité en Allemagne. Ils ne savaient pas qu’ils y passeraient 5 longues années.
Une dure captivité attendait Michel. Après une tentative d’évasion, c’est à la terrible prison de Rawa-Ruska qu’il va être interné.

Avec ses compagnons, ils attendront longtemps le débarquement allié espéré mais qui n’arrivera qu’en 1944 alors qu’approche l’armée rouge libératrice.
À son retour en 1945 il trouvera une région dévastée où il faudra, dans les difficultés, refaire sa vie. Il adhère au PCF qui anime alors l’effort de reconstruction de la France avec ses ministres récemment libérés aussi des prisons et des camps hitlériens.

Pendant de longues années, Michel vendra chaque matin Liberté. Et lorsqu’il travaillera à la CIMA, il restera avec ses camarades, chaque dimanche, diffuseur de la presse communiste, toujours en contact de la population ouvrière de Croix qui l’élira au Conseil Municipal reconnaissant son dévouement désintéressé.
Tout en élevant avec affection, avec Marie-Thérèse, ses 5 enfants, il poursuivra son activité militante jusque dans ses années de retraite et il participait récemment encore aux réunions de son parti.

Après tant d’épreuves, il restait confiant dans son idéal.

L’évocation d’une existence si semblable à celle de toute une génération de travailleurs exploités par des patrons qui ferment aujourd’hui les usines et mettent à l’abri leurs fortunes à l’étranger, nous confirme quant à  nous dans notre volonté de poursuivre ton combat, Michel, pour une société plus juste, fraternelle et pacifique.

Avec la jeunesse à qui il appartient maintenant de reprendre ce flambeau, la détermination dans la récente lutte qui mit le CPE montre que nous avons raison de lui faire confiance.
Elle n’acceptera pas cet avenir bouché, de précarités, de bas salaires, de chômage, qui la prive des moyens de fonder une famille, cette société de  plus en plus autoritaire qui bafoue les libertés démocratiques et détruit les acquis sociaux.

C’est sur cet espoir, Michel, que nous t’adressons ce dernier adieu et présentons à Marie-Thérèse, ta courageuse compagne, ainsi qu’à tes enfants et à toute ta famille, nos condoléances les plus fraternelles."

Pierre Charret
source

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Michel Ghesquière en 2003


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12 février 2008

le livre de René Piquet

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Le soleil s'attarde

comme une récompense

le livre de René Piquet


- Le soleil s'attarde comme une récompense, René Piquet, éd. Le Temps des Cerises, 2007.

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Nous sommes tous citoyens d’une mer orageuse.

Être soi dans la communauté des hommes n’est pas affaire simple, particulièrement pour un dirigeant communiste.

Une période historique du combat politique et révolutionnaire se termine. Mais le passé, tout le passé fait héritage. Qu’on le souhaite ou non. Et la pensée, pour être fertile, pour dessiner le nouveau, ne peut ignorer l’expérience, même si l’expérience , "comme la lanterne que l’on porte dans le dos, n’éclaire que le chemin parcouru".

Je cherche donc à expliquer ce que j’ai fait, à titre individuel, en différents moments de mon parcours et à diverses époques de la vie du Parti communiste, pour illustrer un engagement singulier et rappeler l’esprit dans lequel je l’ai assumé. Chacun appréciera la validité des conduites, des idées et des actes évoqués. La vie se construit aussi avec les erreurs de l’honnêteté.

Le lecteur ancien militant se retrouvera, sans doute, dans un monde familier. L’esprit critique qui a combattu le choix communiste y découvrira, peut-être, les aspects ignorés d’une activité désintéressée. Enfin, l’acteur politique contemporain - à qui il revient de dire ce que sera demain - pourra éventuellement conforter, en ce début de siècle, les raisons de son engagement dans un combat humaniste plus que jamais universel. Mais qui sait bien pourquoi le sable retombe ici plutôt que là ...

René Piquet

l'auteur

René Piquet, secrétaire départemental du P.C.F. dans le Loir-et-Cher entre, en 1961, au comité central de ce parti et, en 1964, à trente et un ans, au bureau politique et au secrétariat. Il est élu député européen en 1979. Il quitte progressivement ses diverses responsabilités pour cesser ses activités nationales en 1997.


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- face à face René Piquet et Alexandre Sanguinetti, 18 novembre 1972, palais des sports de Toulouse, (archives INA)

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René Piquet en 1972

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René Piquet en 1972


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11 février 2008

une visée émancipatrice

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Horizon, par Henriette Muenchhausen (source)


 

Une visée émancipatrice

Daniel RENARD


Les communistes sont engagés dans un profond travail de réflexion en vue du Congrès extraordinaire de décembre 2007 et de celui de 2008. Pourquoi ce déclin qui frappe le Parti communiste depuis une trentaine d'années ? Comment faire vivre et grandir une force qui entend travailler à la transformation de la société ? Comment affirmer la visée émancipatrice du communisme ? Autant de questions auxquelles il nous faut répondre.

Un premier constat s'impose, partagé par bien d'autres que nous : un capitalisme qui fait régner l'insécurité des rapports sociaux et du travail, qui vit une crise suicidaire à moyen terme pour l'humanité. Une politique de droite qui entend revenir sur tous les compromis sociaux que le rapport des forces avait permis, qui veut assurer un pouvoir économique, social, politique sans limite à la classe dominante.

La première tâche est de bien résister, de rassembler le plus largement possible pour faire échec à tous les mauvais coups. De façon indissociable, il faut faire renaître l'espoir. Ce qui suppose de travailler à un projet, à une autre façon de voir le monde diamétralement opposé à celle de la bourgeoisie, à une conception novatrice de la vie en société permettant le développement maximal de la personnalité de chacun, le sens des solidarités, la démocratie dans la cité et dans l'entreprise, la recherche de la satisfaction des besoins de l'être humain.

La plupart des médias reviennent constamment sur l'idée que le communisme c'est du passé, c'est quelque chose de mort. En réalité, ce qui est mort, c'est un communisme d'État, un système dont les conditions historiques et les fautes des hommes ont fait la pire contrefaçon des visées émancipatrices de Marx, Engels, Jaurès, Gramsci et de tant de militants à travers tous les continents.

Mais, face à l'injustice fondamentale, à la violence du capitalisme, son dépassement est plus que jamais à l'ordre du jour. On ne peut se résigner à l'état de choses d'aujourd'hui ni se borner à des adaptations à la marge. Oui, il est nécessaire de travailler aux conditions du changement dans la société française, dans l'Europe, dans le monde.

Les militants communistes, depuis 1920, ont écrit une riche et belle histoire dont nous sommes les héritiers. Le livre est loin d'être achevé, il nous revient d'en écrire un nouveau chapitre. Le contexte ne ressemble en rien à celui des années 1930, 1950 ou 1970. Face à un capitalisme désormais mondialisé, à une nouvelle configuration des classes sociales, notre tâche est d'inventer un socle d'idées, des perspectives d'avenir mobilisatrices et motrices de grands rassemblements populaires. Pour cela, une force communiste, ouverte, moderne, est indispensable.

La Fête de l'Humanité a montré qu'un potentiel important de lutte, de détermination existe. Nous le ferons vivre dans les actions et dans les débats avec toutes les forces progressistes, avec tous les citoyens qui rêvent de démocratie et de progrès social. Nous lançons un appel aux vétérans pour qu'ils participent pleinement à cette nouvelle phase du combat.

Daniel Renard

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bulletin de l'Amicale des vétérans
numéro 43 - octobre 2007

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10 février 2008

assemblée amicale de la Côte d'Or (janvier 2007)

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entrée des usines métallurgiques et canal de Bourgogne à Montbard (Côte d'Or)
avec une population ouvrière posant, au tout début du XXe siècle



Les vétérans du PCF font campagne



 L'amicale des vétérans du Parti communiste français : Jean Theuret, Marcel Harbelot, président de l'amicale, Annie Chevalier, Isabelle De Almeida, secrétaire départementale de la fédération du Parti communiste (photo Amélie Gaure)
L'amicale des vétérans du Parti communiste français :
Jean Theuret, Marcel Harbelot, président de l'amicale,
Annie Chevalier, Isabelle De Almeida, secrétaire
départementale de la fédération du Parti
communiste (photo Amélie Gaure)


L'Amicale des vétérans du Parti communiste français (PCF) s'est rassemblée samedi 27 janvier [2007] dans les locaux du PCF, à Chenôve, pour d'une part, débattre de l'élection présidentielle à venir, et d'autre part, pour se retrouver.

«L'espoir est le mot d'ordre pour cette année 2007», a lancé Marcel Harbelot, président et fondateur de l'amicale du PCF, lors de cette assemblée annuelle.

Cette réunion, suivie d'un repas, a été l'occasion pour les adhérents de débattre sur la question de l'élection présidentielle et des élections législatives prochaines. Il a ajouté être déçu «du manque d'union au sein des forces antilibérales», citant la candidature de José Bové, qui, selon les vétérans du PCF, «accroît la division».

Et Marcel Harbelot de conclure : «La candidature populaire et citoyenne de Marie-George Buffet répond à notre attente d'une gauche de responsabilité et de combat pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat, et en finir avec cette situation intolérable, car il est révoltant de voir nos enfants vivre plus mal que nous».

Créée en 1959, et forte de ses 139 adhérents, l'Amicale des vétérans du PCF souhaite dans cette campagne améliorer la solidarité.

mercredi 31 janvier 2007
source



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9 février 2008

les JC de Nîmes avec les vétérans

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un débat-repas des JC

avec les vétérans à Nîmes

10 novembre 2007

Samedi 10 novembre [2007] en fin de matinée, l'initiative que nous préparions depuis plusieurs semaines autour de la résistance et de Guy Môquet s'est déroulée dans une ambiance fraternelle et conviviale au Prolé de Nîmes. À 11h30, un débat réunissait Betty Jallaguier, Jacqueline Vigne, résistantes, Claude Mazauric, historien, Alain Clary, élu, et Enzo Luchelli, responsable des JC de Nîmes.

Nos deux camarades résistantes ont pu témoigner du quotidien de la guerre et de la résistance à l'occupant. De nombreuses prises de parole dans la salle ont apporté leur contribution au débat avec également des interrogations auxquelles M. Mazauric a pu apporter une réponse historique.

Alain Clary a clos le débat en faisant le lien avec les combats contemporains des communistes, des acquis du CNR au désir perpétuel d'émancipation de l'être humain. Après ce moment fort instructif pour nous, nouvelles générations, la discussion a pu se poursuivre et s'appronfondir autour du repas, dans la convivialité.

Ce fut l'occasion pour nos Vétérans de transmettre une partie de leur vécu aux plus jeunes, qui ont eux répondu présent et montré qu'ils étaient prêts à prendre en main le flambeau pour que reste à jamais éclairée la flamme de la résistance. Cela passe par un devoir de mémoire auquel cette rencontre aura également contribué. Le repas se conclua par une Internationale pleine de conviction, entonnée en choeur par jeunes et moins jeunes.

Les Jeunes communistes de Nîmes remercient chaleureusement les Vétérans du PC et les résistant(e)s, pour avoir répondu favorablement à notre invitation, et notamment Betty Jallaguier et Jacqueline Vigne pour leur contribution au débat ; Claude Mazauric ; Alain Clary ; la section de Nîmes du PCF qui était également à l'initiative (mention spéciale pour Simone Dupré qui s'est occupée du repas) ; les responsables du Prolé qui nous ont prêtés leurs locaux ; et celles et ceux qui nous ont fait le plaisir de venir assister à cette rencontre. Devant le succès et l'engouement de celle-ci, nul doute que de nouvelles se tiendront bientôt.

par JC Nîmes, le mercredi 14 novembre 2007
source

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plaques de rue


PlaquePendus01               PlaquePendus02

PlaquePendus03


le maquis de Rochefort-sur-le-Gard


chaine


panneau


monument


crypto

- source de ces photos : nimausensis.com

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9 février 2008

assemblée générale 2006 de l'Amicale Côte d'Or

sortie_ouvriers_usines_Terrot_Dijon
sortie des ouvrires des usines Terrot à Dijon, carte postale ancienne

 


Assemblée générale

 PCF : Les vétérans  sont dans la lutte


 En présence d'André Gervais, représentant le PCF21, Marcel Harbelot a tenu l'assemblée générale de l'amicale des vétérans. A ses côtés, le secrétaire général, Daniel Renard, et les membres du bureau de Côte-d'Or, Yvonne Véderine, Jean Theuret et Gaston Boulay (photo BP-LD)       
En présence d'André Gervais, représentant
le PCF21, Marcel Harbelot a tenu l'assemblée
générale de l'amicale des vétérans. A ses côtés,
le secrétaire général, Daniel Renard, et les
membres du bureau de Côte-d'Or, Yvonne
Véderine, Jean Theuret et Gaston Boulay (photo BP-LD)

 

«Nous les anciens, nous sommes battus pour améliorer notre sort ; aujourd'hui que tous ces acquis sont remis en cause, nous allons nous battre pour que nos enfants ne vivent pas plus mal que nous !»

Samedi, une trentaine de membres de l'amicale des vétérans du PCF étaient venus entendre leur président, Marcel Harbelot, s'exprimer en ces termes au cours de l'assemblée générale annuelle de l'association. Plus que jamais celui-ci entendait rappeler que les vétérans, forts de leurs 35 années d'adhésion au parti requises dans l'amicale, y poursuivent la lutte. «Il ne faut pas hésiter à mener la bataille, car en France il y a l'argent nécessaire pour satisfaire nos revendications ; et rappelez-vous qu'il n'y a pas que la grève, il y a aussi la rue : occupons-la !», arguait-il.

En Côte-d'Or, près de 70 % des membres du PCF, soit 231, se sont prononcés en faveur de la «base commune» proposée par la direction nationale, et sur lequel porteront les débats du 33e congrès du PCF prochain.

C'est pour travailler ce texte, en vue du congrès, que la fédération de Côte-d'Or tiendra sa conférence le week-end des 11 et 12 mars. «Le coup d'envoi est donné, et les vétérans entendent tenir toute leur place dans ces discussions», reprenait le président. «Mieux comprendre les textes, c'est pouvoir avancer dans le combat.»

Souhaitant lier «théorie» et pratique «politique», et toujours permettre aux adhérents d'«approfondir leurs connaissances», l'amicale des vétérans projette l'édition d'un livre sur les «luttes des communistes» depuis l'origine jusqu'à nos jours. Elle fêtera aussi le 70e anniversaire du Front populaire en en ravivant la mémoire. Elle aura à cœur, enfin, d'honorer la mémoire de deux résistants communistes.

J.B.
lundi 13 février 2006
source


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